Du cimetière aux jiǎozi(s). Marine à la ferme. Fromage ! Route chinoise. Wouaf wouaf !

Le 4 avril, c’était qīng míng jié, la Fête de la Clarté. Ce jour là, les Chinois vont se recueillir sur la tombe de leurs ancêtres, voire y pique niquer et faire du cerf volant. Je devais écrire un article sur cet événement, et surtout, prendre une photo avant le jour J… Entre les superstitieux pas très enclins à se prêter à ma mise en scène et les travailleurs disponibles seulement à la nuit tombée, j’ai eu un peu de mal à trouver une solution.
Mais j’ai bien fait de m’accrocher plutôt que d’opter pour une photo d’agence, car Sherry est devenue une vraie copine. Elle tient un excellent restaurant thaï à Penglai, avec son mari (c’est lui qui est thaï) et a organisé une expédition au cimetière sur sa mini-mobylette électrique, ce qui a resserré nos liens (l’expédition, pas la mini-mobylette). Elle voulait même que j’aille à l’école de sa fille aînée assister à la cérémonie organisée pour expliquer en quoi consiste cette fête, qui est un jour férié. La directrice de l’école a refusé, mais je n’ai pas tout perdu, car Sherry m’a emmenée chez elle pour que sa maman me fasse des jiǎozi(s), délicieux raviolis. Je regrette de n’avoir pas pu la filmer (elle était timide), car son tour de main pour façonner la pâte est extraordinaire. Du coup j’ai aussi rencontré ses filles, hair stylists en herbe !

L’aînée, qui a vécu en Thaïlande avec ses grands-parents est devenue une vraie copine aussi. Elle m’a fait un dessin pour mon bureau (c’est moi avec des oreilles de lapin oranges, et ma maison, munie d’oreilles de lapin oranges également). Le souci, c’est que je n’ai pas trop compris comment elle s’appelle. Elle-même est un peu perdue entre son nom chinois (avec sa grand mère et à l’école), son nom anglais (avec ses parents) et son nom thaï avec sa famille paternelle…

La semaine dernière, j’ai visité une petite fermette de 15 000 vaches. Elle est encore à moitié vide, puisqu’elle compte 28 800 places. Autant vous dire que ces vaches ne voient pas souvent la couleur de l’herbe (d’autant qu’en hiver il fait – 30°C) et vu ce qu’on nous a raconté sur elles, je pense qu’elles tomberaient malades si elles mettaient le moindre bout de patte dehors. Enfin, réjouissons-nous, il y avait un méthaniseur…
Au retour, le bus a emprunté une route (ou plutôt ce qu’il en reste) bien périlleuse. Le chauffeur est passé sans renverser le bus, mais le réservoir a crevé. Il a bouché le trou et on est repartis. Pourquoi se compliquer la vie ?

Toujours dans le lait, j’ai rencontré le Fromager de Pékin (auquel nous achetons des fromages tout à fait convenables sur internet). C’est un Chinois très sympa. Pendant ses études de relations internationales, il est allé à l’université de Corse. Là, il a découvert le fromage corse et passé deux ans dans un lycée agricole avant de revenir en Chine monter sa fromagerie (et nous sauver la vie).
Cette semaine, je suis allée au Liqun, LE grand magasin de Penglai, car j’avais entendu dire que les travaux étaient (enfin) finis. Reconnaissons tout de même que cela a été très vite, même si certaines finitions sont encore en cours de réalisation. J’étais très excitée (c’est un grand événement à Penglai), mais j’aurais dû attendre. Imaginez le 23 décembre à la Fnac… C’était pareil, sauf que c’était pour la promo sur le riz et les oeufs, que les Chinois achètent par dizaines de kilos (oui, les oeufs aussi).
Je profite de ce billet pour répondre à certaines questions qui m’ont été posées.
J’en profite aussi pour corriger une erreur. Anyang fait l’objet de quelques pages dans le guide bleu (ruines, musée de la caligraphie…) alors que j’ai écrit que la ville ne figurait dans aucun guide touristique). Mea Culpa.
Outre le marketing chinois, je nourris une passion pour les chiens. Ci-dessous trois portraits de spécimens croquignolets.
Pour la prochaine fois, je vous concocte une petite galerie de photos et vidéos !