Grève des photos

C’est du boulot ce blog, surtout les photos. Vous aurez donc seulement droit quelques petites anecdotes un peu décousues aujourd’hui.

Tout a commencé avec le souvenirs de cochons en balade dans les rues de petites bourgades des contreforts tibétains dans la province du Sichuan. Ca m’a donné envie de nous raconter nos vacances dans cette magnifique région, entre moines bouddhistes en robe, baskets et doudoune, pâturages de velours vert, sommets sacrés enneigés et viande de yak séchée (miam miam).

Je me contenterai de quelques paradoxes… Quel autre mot résume si bien la Chine, si tant est qu’on puisse la réduire à un mot… Face, des lacs féériques, pile, des milliers de touristes à faire des selfies en costumes tibétains. Face, des yourtes au milieu de nulle part, pile, une immense autoroute sur pilotis en construction tout au long d’une vallée sans fin. Face, les couleurs et la beauté de l’architecture tibétaine, pile, l’impression de visiter un gigantesque parc d’attraction. Pile, des échanges très sympas avec des locaux (notre copine du barbecue à Jiuzhaigou et ses photos de mariage, cette jeune brodeuse croisée dans une gare de bus…), pile, l’impression de n’avoir rien compris à ce qui se passe dans cette région.

De retour à Penglai (enfin surtout pour Benjamin, moi je continue à me déplacer pas mal), la vie a repris son cours. En couple, on sort un peu moins que célibataire et on rate souvent (toujours) les plans de fin de soirée. Comme l’achat d’une poupée gonflable à laquelle on donne ensuite quelques frites au Mc Do. Ce ne sera un surprise pour personne, mais l’alcool tient une place importante dans les soirées des expatriés.

J’ai enfin bu un bon vin chinois, produit sur le domaine de Taila à 2h au sud est de Penglai (par un français je l’avoue). Un promoteur a acheté 2 000 ha pour les revendre par lots. Il espère voir se construire près de 200 chateaux, avec des domaines viticoles de 10 à 20 hectares. Quelques uns sont déjà sortis de terre et je veux vraiment emmener Benjamin visiter cet endroit incroyable (et goûter ces vins fort sympathiques).  La ville la plus proche s’appelle Rushan. Mon amie Sherry a cru que j’allais en Russie. Cette lettre R est mon calvaire à prononcer en chinois…

Nous avons fêté les un an du cours de Chinois autour d’un petit buffet international. Quand nous nous faisons des blagues au début du cours (humour niveau âge bête et forte emphase sur le comique de répétition), parfois, je me pince. Je n’aurais jamais pensé plaisanter en Chinois avec un indien et un britannique d’origine pakistanaise un jour !

J’essaierai de publier quelques photos du Sichuan dans un prochain billet, c’est promis !

Et je vous mets quand même un lien vers un article sur le Tibet, écrit par un star montante du journalisme en Asie : tibet-_-la-non-violence-dans-limpasse

Bises à tous,

Marine