(Quelques) montagnes du monde

Nouvelle Zélande (avec un peu de retard) et Yunnan / Sichuan (avec encore plus de retard). Le HSK 2 haut la main. Saurez-vous trouver la photo du hobbit ?

Nous revenons de fabuleuses vacances en Nouvelle-Zélande. C’était magnifique et en plus, on a appris un tas de choses sur des écosystèmes incroyables, mais on n’a pas grand chose de drôle à raconter finalement. A part qu’on a croisé (deux fois) un hobbit du côté du Mont Cook et qu’on a trouvé une Chinoise qui faisait du stop devant les sanitaires dans un camping avec plein de valises. Nous y voilà. Ce qui fait le charme de notre vie en Chine (et son côté énervant aussi parfois, je l’admets), ce sont les Chinois. Plutôt que de vous parler seulement de la Nouvelle Zélande, je vais mettre ces deux semaines de découverte en perspective avec notre virée dans le Yunnan et le Sichuan en septembre dernier.

L’équipement

En Nouvelle Zélande, les randonneurs ont une allure de randonneurs : chaussures de marche ou baskets, veste de pluie, short ou pantalon de pluie, sac à dos… L’équipement est plus ou moins « professionnel », mais la diversité s’arrête là. A Yading, à près de 4 000 m d’altitude, nous avions toute une panoplie de compagnons de route. Des photographes équipés pour gravir l’Everest aux petites chaussures de ville en passant par le déguisement tibétain (et les bonbonnes d’oxygène), tous les goûts sont dans la nature. Un sac à dos ? Mais pour quoi faire quand tu peux transporter ton bol de nouilles déshydratées dans un sac en plastique ? La seule touche universelle, c’est le parapluie, qui protège aussi bien de la pluie que du soleil (faudrait pas bronzer quand même).

Dans les parcs nationaux

En Nouvelle Zélande, tu sais que tu pénètres dans un parc national quand tu vois le panneau au bord de la route, et un peu plus loin, une centre avec plein d’infos sur l’écosystème unique de l’endroit. En Chine, tu sais que tu arrives au parc national quand tu vois les caisses. Et ce n’est pas donné d’avoir le droit d’aller admirer la nature (30 euros par jour voir plus !)

En Nouvelle Zélande, les parcs nationaux sont sillonnés de chemins plus ou moins bien tracés sur lesquels tu croises d’autres randonneurs (parce que tu es un touriste et que même en prenant des précautions, tu te retrouves sur les chemin les plus fréquentés). En Chine, l’éventail des possibles est beaucoup plus vaste. Après avoir payé, tu peux prendre un télésiège (payant), être parqué dans un bus (inclus dans le prix d’entrée), voire, parfois, marcher (gratuit, ce doit être pour cela que ça n’intéresse personne). A Yading, à la descente du bus, les Chinois prennent de petites voitures électriques pour se rapprocher le plus possible des lacs. Parfois, tu empruntes des chemins sur passerelles métalliques. Je suppose que c’est une nécessité pour préserver le terrain quand la pluie est fréquente et que le pic de fréquentation atteint 40 000 personnes par jour (à Jiuzhaigou). Nous on a eu de la chance. Comme on était en demi saison, on n’était que 20 000.

Souvenirs, souvenirs

En Nouvelle Zélande, tu demandes parfois au gens de te prendre en photo devant la vue. En Chine, tout le monde veut prendre une photo AVEC TOI (devant la vue, ou pas).

En Nouvelle Zélande, nous avons écrit des cartes postales. Sur l’une d’entre elles, j’ai écrit que l’on passait de chouettes vacances en Australie (je m’y perds avec tous ces voyages !). Au Sichuan, nous avons écrit des cartes postales. Personne ne saura jamais ce qui y figurait. Plus de six mois après les faits, je pense que l’on peut les considérer comme perdues… C’est dommage, on avait envoyé des pandas à tout le monde.

L’équipement (bis)

En Nouvelle Zélande, les randonneurs itinérants ont un petit réchaud pour faire du riz, des pâtes ou des trucs lyophilisés beaucoup plus sophistiqués (et chers). En Chine, pas besoin de réchaud. Tu peux acheter une barquette de riz qui chauffe toute seule ! Tu mets de l’eau, un drôle de produit (probablement interdit en Europe) et hop, ça chauffe ton riz et la sauce très, très, très, très fort (attention à ne pas se brûler). Et si tu n’as que des nouilles déshydratées dans ton sac en plastique (voir plus haut), pas de panique, il y a de l’eau chaude à disposition dans toutes les échoppes des parcs nationaux.

Les Autres

En Nouvelle Zélande, tu croises pas mal de Français. En Chine, quand tu vois un occidental, tu fais : « oh, regarde, un occidental ! ». Alors que tu te sens un peu à poil quand les Chinois te regardent en disant « oh, regarde, des étrangers ! ». Comme le disait Confucius, « le silence est un ami qui ne trahit jamais ». Je n’y avais jamais pensé, mais les Chinois qui nous regardent sans dire un mot parce qu’ils sont en train de se décrocher la mâchoire ont peut être lu Confucius, en fait.

J’en profite pour dire qu’à Penglai, quand nous croisons un occidental inconnu au bataillon, nous somme devenus plus Chinois que les Chinois. Nous nous exclamons : « wai guo ren ! » (« un étranger ! »).

Bravo nous !

Avant de vous laisser, un peu d’auto-congratulation : Benjamin et moi avons obtenu notre HSK 2 avec un excellent score (185 et 193 sur 200, mais je ne dirai pas qui a eu combien car quand les notes sont aussi hautes toutes les deux, cela n’a aucune importance). Cela signifie que nous avons une bonne maîtrise du Chinois de base. Et surtout qu’avec un peu plus de temps, nous aurions pu avoir le HSK3, le premier niveau pour lequel tout se passe en caractères chinois !!! Petite émotion en ce qui me concerne : je n’avais pas passé d’examen depuis 2001 (année au cours de laquelle Benjamin était encore… au lycée !).

 

7 réflexions sur “(Quelques) montagnes du monde

  1. Superbes photos : j’aime.
    Par contre je ne sais pas pourquoi le mail est arrivé en courrier indésirable alors que au contraire j’attendais cette chronique puisque tu m’avais dit que tu était en train de la rédiger.
    Biz…..oux

    J’aime

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