Loisirs en Chine

Week-end à Rome. Synthé. Tu tu tu tu… Non voyons, week-end à Penglai ! Culture, sport et nature.

Le week-end à Penglai, c’est souvent vite vu, puisque Benjamin travaille un samedi sur deux. Entre les courses, le ménage (je suis une femme d’expat indigne : je travaille et je ne me coltine donc pas tout seule – et Benjamin est un compagnon en or), les entraînements du champion et un peu de repos, il ne reste pas beaucoup de temps pour les loisirs

La culture
En fait, non, pas la culture

En ce qui concerne la culture, ça tombe bien. Hormis la culture gastronomique et nos merveilleux temples (enfin surtout le pavillon de Penglai), l’offre locale est assez limitée. Cette année, nous avons été au cinéma trois fois (La La Land, Logan et Lion, en hindi (?) sous titré chinois pour la première moitié du film).

Si j’exclue le shopping (activité prisée des Chinois, mais là encore, les possibilités à Penglai sont limitées), il reste le sport et la nature.

Le sport
Un semi-marathon par 30°C

Le 29 mai de bon matin (5 h), nous sommes partis à Yantai avec Penglai runner (l’admirateur de Benjamin dont je vous ai parlé dans un précédent billet) pour la course des Cerises. Dans la voiture, sur les fauteuils Snoopy, six personnes, dont cinq compétiteurs : Benjamin, Penglai runner et un des ses copains d’enfance, un ami-collègue français et un lointain collègue chinois qui semble être un vague pote de Penglai runner.

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Une partie du podium de la Cherry Run, qui pose fièrement avec son pingouin QQ
Nous arrivons au départ de la course vers 7 h. Il fait déjà 30° et je commence déjà à me sentir mal alors que je ne cours pas. Pudiquement, je vais taire le temps de mon champion pour me contenter de révéler sa place : 8e. Ce qui lui a donné le droit de monter sur le podium pour les photos, de gagner 200 kuais (un peu moins de 30 euros) et un pingouin en peluche (un clin d’oeil à la température ?).

Les animations pour les spectateurs se limitent à des stands de traiteurs avec des sculptures de fruits et légumes…

L’ami d’enfance de Penglai runner est arrivé 4e. Nous déjeunons avec lui et apprenons qu’il a déjà été sélectionné dans l’équipe nationale chinoise de marathon et de semi-marathon (ce qui l’a notamment conduit… en Irak !). Son record sur un semi ? 63 minutes (ici on compte en minutes), soit 5 minutes de moins que Benjamin. Leur écart aujourd’hui ? 5 minutes. Cette information redonne le sourire à mon champion, un peu déçu de son temps. Moi, je suis surtout contente qu’il soit arrivé entier, car ce n’est pas le cas de tous. Nous avons longtemps cherché le lointain collègue chinois vaguement pote de Penglai runner, et ce près de 4 h après le départ. Et fini par repartir sans lui. Pendant le déjeuner, un coup de téléphone nous informe qu’il est à l’hôpital avec huit autres participants pour cause de malaise.

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Seul petit coin d’ombre sur le stade, cette tente tellement bondée qu’elle devient vite plus étouffante que le cagnard tout autour…
Je vous passe les détails sur l’organisation – arrivée des 5 et 10 km en même temps que le semi, pas une once d’ombre sur la stade, des boissons sucrées uniquement sur le parcours – pour vous faire part de nos quelques interrogations à l’issue de cette course. Avec cette chaleur, la course aurait-elle eu lieu en France ? Y a-t-il vraiment seulement neuf hospitalisations ? Est-il normal de rentrer sans un des passagers de ta voiture (même si tu ne le connais pas trop) ?)

Au final, nous ne garderons pas le souvenir d’une performance sportive mais celui d’une journée sympa, pleine de surprises, avec des Chinois sympa (même si le lointain collège vaguement pote n’est probablement pas du même avis).

La nature
Saucisse-ornitho

En face de Penglai se dressent les îles Changdao, mondialement connues pour l’observation des oiseaux. Malgré cette information confirmée par des sources diverses, il est très difficile de savoir où et quand aller observer ces oiseaux (des rapaces et des oiseaux migrateurs) quand on habite sur place (enfin en face, à une heure de bateau). Mais un ami nous recommande un hôtel sur place et nous informe qu’on peut y réserver une sortie pour voir les oiseaux. Je reprends espoir, sors mes jumelles et nous voilà partis pour un week-end en amoureux à Changdao. L’hôtel est très sympa. Accueil chaleureux, chambre avec vue sur la mer, dîner de fruits de mer, réservation pour la sortie ornitho, je suis aux anges.

La calme des îles Changdao au coucher du soleil. Selon nous, c’est un des endroits les plus silencieux de Chine !

Le lendemain, de bon matin, nous prenons le bus avec d’autres ornithologues en herbe. Une dame y vend des saucisses (celles dans un emballage en plastique dont les Chinois raffolent) et nos voisins achètent deux paquets de dix. Je fais remarquer à Benjamin que c’est beaucoup. A peine le bateau parti, tout s’explique. Les Chinois sortent tous leurs saucisses et commencent à nourrir des goëlands extrêmement bien organisés. Ces derniers remontent lentement le bateau en choppant des portions de saucisse, mais uniquement si elles arrivent directement dans leur bec. Ils n’infléchissent leur trajectoire que pour aller arracher des saucisses entières brandies par des ornithologues téméraires. Une fois le bateau (et les pourvoyeurs de saucisse) intégralement remontés, les goëlands font demi-tour pour reprendre leur place dans la file qui remonte le bateau. Une seule personne à bord semble sensée :  une adolescente qui accuse un retard mental mais refuse de donner sa saucisse aux goëlands et préfère la manger elle-même.

Là encore, de nombreuses interrogations nous assaillent : le régime saucisse a-t-il contribué à l’émergence d’une sous-espèce unique, qui expliquerait l’intérêt de la communauté ornithologique mondiale pour les îles Changdao ? En moyenne, combien d’accidents les morceaux de saucisse tombés sur le pont causent-ils chaque année ? Combien de Chinois savent-ils qu’il ne faut pas nourrir les animaux sauvages ? Où sont les 230 et quelques espèces d’oiseaux répertoriés à Changdao ? (outre les goëlands, nous avons aussi vu deux cormorans, des moineaux et des hirondelles, mais nous sommes encore loin du compte)

La chaleur
Tous aux abris…

Ces possibilités de week-end, c’était avant. Avant que Benjamin recommence à travailler tous les samedis. Et avant l’arrivée de la vague de chaleur. Depuis quelques jours, il fait entre 33 et 35°C jour et nuit avec plus de 70 % d’humidité. Ce qui limite sérieusement les envies de sortie.

3 réflexions sur “Loisirs en Chine

  1. coucou Marine,
    j’adore quand tu dis que Benjamin est un compagnon en or!!!!c’est vrai que ses parents y sont pour quelque chose.
    J’arrête de dire n’importe quoi!!!
    je vois qu’il est toujours sur les podiums,j’espére que tu l’as applaudis.
    Profitez bien des dernières semaines à Penglai.
    BISES

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  2. Hello Marine. Je suis avec attention et amusement vos périples en Chine. Tu nous racontes tout cela avec beaucoup d’humour. Profitez bien et à bientôt dans de nouvelles aventures ! Bises.
    PS : j’espère que tu me présenteras un jour ton fameux Benjamin… quel homme enfin ! 😉

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